Dans un sondage Ifop pour le « JDD », 26% des français ont exprimé leur volonté de « sanctionner » la politique de François Hollande ce dimanche. Un chiffre élevé qui pourrait profiter aussi bien à l’UMP qu’au Front national.
Quels critères vont prendre en compte les Français au moment de voter pour élire leur maire ? Les enjeux locaux d’abord, mais pas seulement comme le révèle un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche*, publié ce dimanche. En effet, 61% des personnes interrogées voteront « principalement en fonction de considérations locales » contre 26% qui expriment la volonté de « sanctionner la politique du président de la République et du gouvernement » et 10% qui souhaitent au contraire soutenir cette politique du changement.
Qui va profiter de ce chiffre ?
Ce chiffre tentant d’évaluer la part future du « vote sanction » est élevé. A titre d’exemple, lors du précédent scrutin municipal en mars 2008, la volonté de sanctionner était déclarée par 21% des sondés dans une enquête publiée au mois de mars soit 6 mois plutôt. Un ressenti qui, rappelle le JDD, s’était traduit dans les urnes par un revers important pour l’UMP, qui avait perdu une trentaine de villes importantes.
L’insécurité au coeur des inquiétude, un leitmotiv pour l’UMP
La fiscalité et la sécurité sont les premiers enjeux pour les Français. Au delà de la « vague bleue », certains mettent en garde contre la possibilité d’une vague « Bleu marine », le Front national étant souvent le premier à bénéficier de ce type d’atmosphère. Interrogés sur les enjeux les plus importants pour eux dans ce scrutin, les Français répondent en premier lieu la fiscalité à 32%, puis la sécurité et l’emploi, 30% chacun et enfin l’éducation à 26% des sondés. Du côté de l’UMP, principal rival de la gauche à Aulnay-sous-Bois, devant le candidat UDI Jacques Chaussat, ont a bien compris cette tendance. En effet, la mise en place de Bruno Beschizza au titre de candidat pour les prochaines élections prouve que la sécurité sera l’atout de la droite dans le vote. Conseiller national et ancien policier, le candidat UMP quarantenaire est sans doute le mieux placé pour soutenir des idées pour lutter contre l’insécurité.
*Sondage effectué les 27 et 28 septembre par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 1 024 personnes françaises de 18 ans et plus (méthode des quotas).