Quatre ans après les faits, la cour d’assise de Paris a rendu son jugement au sujet du décès de Mamadou Fofana, mort dans une rixe en Gare de Lyon. Kamel, 25 ans, a été condamné cette nuit à cinq ans de prison ferme dans un avec sursis.
Le verdict de la cour d’assise de Paris est tombé tard dans la nuit de jeudi à vendredi dans le procès de Kamel. Le jeune homme de 25 ans est poursuivi pour le meurtre de Mamadou Fofana et deux autres tentatives au cours d’une rixe survenue dans la nuit du 13 au 14 avril 2009 devant la Gare de Lyon dans le XIIème arrondissement à Paris. Une peine de cinq ans de prison dont un avec sursis a été décidée par la justice. Mamadou Fofana, un lycéen de 17 ans d’Aulnay-sous-Bois avait été tué d’un coup de couteau à cran d’arrêt. La victime faisait alors partie d’un groupe de trente à quarante jeunes d’Aulnay-sous-Bois. « Celui-ci tentait de s’interposer entre ses propres amis et le groupe d’amis de Kamel, originaires d’Athis-Mons (Essonne) » précisent nos confrères du journal « Le Parisien » ajoutant qu’une « bagarre générale avait éclaté entre les deux groupes suite à un motif futile, les jeunes d’Aulnay étant largement supérieurs en nombre ». Mamadou avait été atteint d’un coup de couteau en plein coeur le matin du 14 avril 2009 à l’issue d’une rixe déclenchée par une broutille: des moqueries après la chute d’un des copains de l’accusé. « Leur rencontre était fortuite, tous attendaient un bus de nuit pour rentrer chez eux » indiquent nos confrères.
La cour d’assise de Paris n’a pas retenu la légitime défense invoquée par l’accusé, renvoyé pour meurtre et tentatives sur les deux autres jeunes qui avaient été blessés, mais a requalifié les faits en écartant l’intention homicide. L’accusé, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire après avoir passé un an en détention provisoire, devait retourner en prison dans la nuit. La famille et les amis de Mamadou Fofana étaient présents et attendaient hier soir le verdict au Palais de justice de Paris. Interrogée, toujours par nos confrères du « Parisien », la sœur du jeune homme est revenue avec une grande dignité sur cette semaine de procès: « Les témoignages tout au long de la semaine m’ont servi à mieux comprendre ce qu’il s’était passé. Ils ont confirmé que mon frère avait essayé de calmer la situation. Il n’était pas violent, il ne circulait jamais en bande. »