La dernière coqueluche de la chanson française marque sa différence en cultivant le mystère. Indila est la chanteuse qui a détrôné au début du mois Stromae en tête des ventes d’albums avec « Mini World ». « Dernière danse » est le titre qui tourne en boucle sur les radios, et pourtant, on ne sait pas grand chose sur cette artiste à part entière…
C’est une jolie brunette au visage poupon, lookée mais pas trop. Le mot qui lui correspond le mieux: discrète. Et pourtant, celle qui a débarqué dans les charts en novembre dernier avec son premier single prometteur, « Dernière danse », s’est rapidement frayé un chemin jusqu’à la première place du classement. Détrônant même le belge Stromae qui se trouvait en tête du top depuis août 2013. Avec plus de 37 millions de vues, le clip de sa « Dernière danse » a fait le tour du net via Youtube. Son album « Mini World » est déjà disque de platine. Peu loquace sur les réseaux sociaux, elle totalise pourtant près de 20 000 fans sur Twitter.
Mais alors qui est vraiment Indila ? Pour elle, le culte du mystère reste une conviction. Son vrai nom: Adila Sedraia. D’elle, on ne sait que très peu de choses. Si elle chante en français, en anglais et en hindi, c’est pour « mieux brouiller les pistes » dit-elle. « Je suis une vraie Parisienne née à Paris, d’une famille d’origine algérienne, cambodgienne, égyptienne et indienne. » Autre inconnue: son âge. Sur l’encyclopédie libre « Wikipédia », sa fiche indique qu’elle est née « vers la fin des années 1970 ou le début des années 1980 » et de son côté, elle affirme avoir « entre vingt-cinq et trente ans ». Enquête menée par nos confrères du magazine « Gala » en vain. Impossible de dégoter la moindre date de naissance fiable.
Après avoir participé à des albums et des clips avec les rappeurs Youssoupha, Rohff ou Soprano, la chanteuse s’est lancée, coachée par son producteur de mari, ex-dj dans les années 1990, Skalpovich. Avant de rencontrer cet ami de M Pokora, Tony Parker ou Leslie, la jeune femme était guide touristique sur le marché de Rungis. A son contact, sa vie fut changée et au final bouleversée. Elle tire même un trait sur son passé. « Je suis née avec cet album » dit-elle, voulant s’effacer « pour mettre la musique en avant. L’important, ce n’est pas ma vie mais l’histoire que je veux raconter au public » affirme t-elle, en guise de justification de ses silences. Cette histoire, c’est quand même un peu la sienne. Car en prêtant attention aux textes de ses chansons, il faut bien reconnaître que l’on devine une enfance bousculée et difficile, rythmée par des absences, le déracinement, la galère ou encore la peine et la solitude. « J’aime l’expression de faire danser son spleen. C’est un album qui dit à quel point la vie est précieuse, trop précieuse pour être gâchée. » Alors que certains la comparent déjà à Mylène Farmer pour sa discrétion, d’autres trouvent en elle la grâce de Marie Laforêt. Elle garde la tête froide, peu habituée à tant d’engouement, et un calme olympien.