La semaine dernière, le maire (UMP) d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza prenait un arrêté anti-mendicité. Respectant ainsi l’une de ses promesses phares de campagne. Mais la décision n’a pas fait que des heureux. Car si les policiers municipaux peuvent désormais demander aux mendiants de quitter les lieux en journée, ces agissements sont vus par certains comme une stigmatisation des roms et des plus pauvres.
Annoncé fièrement par Bruno Beschizza, maire (UMP) d’Aulnay-sous-Bois, l’arrêté anti-mendicité qui été pris par l’édile la semaine dernière ne cesse de faire réagir. surtout du côté des défendeurs des populations roms. Le collectif de soutien aux roms d’Aulnay défend dans un communiqué « une mesure sécuritaire inutile et agressive » et dénonce un renforcement de la stigmatisation des « populations roumaines et bulgares, vivant dans des conditions indignes dans des bidonvilles. » Pour les membres de ce mouvement, ce décret n’est qu’une étape préliminaire à une nouvelle évacuation de camps. « Les familles expulsées s’établissent alors dans les communes alentour, se retrouvant à nouveau face à l’incompréhension des riverains » déclarent-ils ainsi. « C’est pourquoi notre Collectif appelle à des mesures concertées pour rompre avec l’impuissance des pouvoirs publics : une table ronde régionale pour ne pas laisser les élus locaux seuls face à des situations complexes qu’ils ne peuvent gérer ; la mise en œuvre de la circulaire du 26 Août 2012 pour développer des solutions alternatives aux expulsions et aux autres mesures préliminaires. »
Du côté du collectif citoyen de la gauche humaniste, écologiste et solidaire, « Vivre mieux, ensemble, à Aulnay-sous-Bois », on rétorque « un acte discriminatoire en s’attaquant aux droits des plus fragiles. » Pour le collectif créé à l’occasion des dernières municipales, « cette pénalisation stigmatise les plus précaires, sans apporter de solution aux problèmes de pauvreté des Aulnaysiens » et « renonce à cet arrêté injuste. » Ainsi, le mouvement trouverait préférable de « mettre en place une vraie politique de lutte contre la grande pauvreté au lieu d’imposer des amendes à ceux qui n’ont rien. » Pour eux, il est important de « lutter contre les effets de la misère et non pénaliser les plus démunis. » Ce week-end sur les marchés, les membres du collectif se résoudront donc à « distribuer des mendiants afin d’interpeller la population aulnaysienne sur l’absurdité et l’iniquité d’une telle mesure. » En référence à la distribution de gâteaux en forme de feuille d’Aulne réalisée par le nouveau maire durant sa dernière campagne électorale.
Une réponse sur « L’arrêté anti-mendicité fait réagir les soutiens aux roms »
Pour qui roule Aulnay cap ? L’annonce liée à une info peut paraitre normal, seulement…
http://aulnaycap.com/2014/05/11/reunion-publique-du-front-de-gauche-et-deurope-ecologie-les-verts-le-13-mai-a-aulnay-sous-bois/