Cyril Bozonnet, secrétaire de la section locale du Front National à Aulnay-sous-Bois a récemment ouvert un blog d’information du parti d’extrême-droite. Outil d’expression, cet espace en ligne permet la diffusion des points de vue du responsable politique. L’ancien candidat extrémiste aux départementales 2015 s’est dernièrement exprimé sur le problématique dossier de la vidéosurveillance dans notre ville.
Depuis peu, la section locale du Front National d’Aulnay-sous-Bois a ouvert un blog en ligne sur lequel Cyril Bozonnet, secrétaire aulnaysien du parti d’extrême-droite, détaille la propagande frontiste électorale et relaye certaines actualités locales. Outre le fait que l’ancien candidat FN aux départementales de mars dernier ne sache toujours pas écrire le nom de la ville d’Aulnay-sous-Bois, ce site internet nous détaille le désir des extrémistes pour les quartiers populaires. Un appétit particulièrement marqué par les récents tracts et affiches que développent les sections locales du parti comme ce dimanche sur le marché de la gare à Aulnay-sous-Bois.
17 caméras sur 23 sont aujourd’hui hors service par dégradations volontaires
Mais c’est un article à propos des systèmes de vidéosurveillance de notre ville qui a particulièrement attiré notre attention. Récemment, l’émission « Cash investigation » diffusée sur France 2 s’est intéressée à cet épineux dossier qui représente près d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en France et dont l’efficacité est remise en cause dans les communes dans lesquelles ces matériels sont victimes de dégradations. A Aulnay-sous-Bois par exemple, 17 des 23 caméras installées en grande pompe par l’ancien maire (PS) Gérard Ségura sont aujourd’hui détruites. Alors la faute à qui et à quoi ? Dans le reportage, l’adjoint au maire (Les Républicains) Frank Cannarozzo souligne l’un des facteurs principal: la faible hauteur des poteaux installés par l’ancienne majorité. En effet, ce critère facilite la destruction des caméras puisque ces dernières sont plus facilement atteignables par les malfaiteurs.
« Pas un mot sur l’origine des coupables présumés »
Cependant, le Front National a peut-être trouvé une autre explication à ces vandalismes. Ou plutôt, Cyril Bozonnet a semble t-il des noms derrière les malfaiteurs. L’article intitulé « Les limites de la vidéosurveillance, oui mais… » est l’occasion pour le responsable politique d’employer l’affirmative: « Dans un quartier sensible comme la Rose des vents, citée dans ce reportage, la vox populi sait parfaitement qui sont les coupables, ces « Chances pour la France » issue de la diversité qui dézinguent des caméras coupables de refréner leur ardeur à la délinquance ». Mais le dirigeant FN va plus loin encore: « pas un mot sur l’origine des coupables présumés » n’est évoqué dans le sujet de France 2. Une accusation douteuse qui vient nettement trancher avec la volonté de Marine Le Pen, présidente du Front National, qui a lancé depuis plusieurs mois une volonté féroce de dé diaboliser le parti jusqu’alors dirigé par Jean-Marie Le Pen dont les propos négationnistes ne sont plus à démontrer. Abolir les idées noires au sommet d’une organisation ne permet pas toujours d’éradiquer le côté obscure de ses membres. Ces regrettables sous-entendus de Cyril Bozonnet en sont hélas la preuve. Aulnay-sous-Bois ne mérite t-elle pas mieux ?