Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Rozay-en-Brie, la présidente du FN a évoqué les questions d’architecture dans les choix urbanistiques des différentes villes de France. Elle c’est notamment arrêtée sur le cas de la Seine-Saint-Denis et la réaction du président du conseil général de la Seine-Saint-Denis ne c’est pas faite attendre.
Hier matin, Marine Le Pen la présidente du Front National a tenu une conférence de presse à Rozay-en-Brie dans la Seine-et-Marne au sujet des questions autour du logement. Mme Le Pen a aussi répondu aux questions qui concernent les choix architecturaux et urbanistiques des villes françaises. Au cours de cette conférence, elle a notamment annoncé sa volonté de détruire plusieurs citées au profit d’habitations « de taille et d’esthétique traditionnelles ». « Vous n’allez pas mettre une maison alsacienne en Bretagne, une maison bretonne en Provence et une maison provençale en Alsace » a-t-elle lancé à un journaliste présent en défendant « la culture de la région ».
La politicienne nordiste c’est d’ailleurs arrêtée un moment sur le cas de la Seine-Saint-Denis qui a, selon elle, « moins de culture architecturale que dans d’autres régions ». Cette dernière a tout de même souligné que l’on « peut déjà éviter (…) de donner à la Seine-Saint-Denis une architecture traditionnelle de bétonnage » car, toujours selon Mme Le Pen, « c’est ça le problème ». Ainsi sur ce point, la présidente du parti d’extrême droite est en plein accord avec la plupart des associations de défense du cadre de vie qui se trouvent dans notre ville, comme ailleurs.
Avant de conclure, Marine Le Pen a donné un exemple de solution contre le bétonnage et le fouillis architectural: « Il y a des municipalités qui sont exigeantes, (…) qui déterminent en conseil municipal un cahier des charges qui permet de respecter (…) une unité esthétique dans les villes en fonction de l’architecture traditionnelle des régions françaises ».
La réaction a été immédiate du côté de Stéphane Troussel, président du consiel général de la Seine-Saint-Denis. L’élu socialiste a indiqué que « La Seine-Saint-Denis se passera de Mme Le Pen pour construire son avenir en poursuivant et en amplifiant les chantiers de rénovation urbaine » avant de poursuivre avec ironie: « Peut-être pourrions-nous résoudre aussi la question énergétique en revenant au silex et au feu de bois ». Le ton est donné, le bétonnage du département n’est pas près de s’arrêter tant que la gauche sera au pouvoir dans le département.
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