Le bureau de l’Association des maires de France a indiqué mercredi dernier que le coût de la réforme des rythmes scolaires « ne peut être supporté par les communes » et doit être recalculé. Les maires veulent une « remise à plat du financement ».
La réforme des rythmes scolaires n’en finit plus de faire douter. Cette fois-ci, ce sont les maires de France qui se font entendre, quelques jours après l’UMP qui demande le report de la réforme. Le bureau de l’Association des maires de France (AMF) a demandé mercredi « une remise à plat des modalités du financement de la réforme » des rythmes scolaires, « dont le coût ne peut être supporté par les communes ». Dans un communiqué, l’association « demande à l’Etat de répondre sans attendre aux préoccupations des maires sur les conditions de mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, tant au niveau organisationnel que financier » et sollicite un rendez-vous « en urgence avec le Premier ministre ».
Une aide insuffisante et temporaire ?
Concernant le financement de la réforme, l’AMF rappelle qu’elle avait réclamé « des financements durables » afin d’éviter « des inégalités dans les activités offertes aux enfants ». Cependant, les élus constatent qu’une lettre « adressée le 1er août au Premier ministre » en ce sens est « jusqu’alors resté sans réponse ». Pour appliquer les nouveaux rythmes, l’Etat a mis à disposition des communes ce qu’on appelle « un fonds d’amorçage », doté de 250 millions d’euros mais aucune garantie n’a été apportée jusqu’ici sur la pérennisation de ce fonds, réclamée depuis le départ par l’AMF. Les élus locaux chiffrent « entre 600 et 800 millions d’euros » en année pleine le surcoût généré par la réforme, dont ils n’ont toutefois jamais contesté la pertinence.