Mercredi, nous avons appris l’odieuse décapitation du ressortissant français Hervé Gourdel par l’Etat Islamique. La France a été sous le choc et les moments de deuil, et actions d’hommage se sont multipliés à travers la France. Dans certaines villes, comme ce jeudi à Epinay-sur-Seine par exemple, une minute de silence a été observée en conseil municipal. A Aulnay-sous-Bois, il a été décidé de mettre en berne les drapeaux devant la mairie et de les enrouler d’un ruban noir en signe de deuil. Cet hommage a débuté ce vendredi et s’achèvera dimanche comme l’ont fait de nombreuses villes en France.
Pour rappel, un groupe algérien lié à l’État Islamique a revendiqué mercredi, dans une vidéo, la décapitation d’Hervé Gourdel. Les terroristes avaient enlevé le guide de haute montagne dimanche dernier dans les montagnes de Kabylie en Algérie. Ils avaient menacé de décapiter leur otage après l’expiration d’un ultimatum de 24 heures donné au président François Hollande pour arrêter les frappes en Irak. C’est d’ailleurs au président français que le groupe a adressé son message dans une vidéo montrant la décapitation de l’otage. Contre la France «criminelle», qui «déteste l’islam», «combat tout ce qui est musulman» et «mène une nouvelle croisade contre ce qu’ils qualifient de terrorisme», les djihadistes veulent par leur assassinat «se rapprocher de Dieu», «venger tous les morts en Algérie, leurs frères en Irak et au Levant», «défendre l’État du califat» et montrer aux Français que «leur sang ne coûte rien aux yeux de leur président». Une vision des choses qui a révolté de nombreux musulmans en France, qui ne se reconnaissent pas dans les crimes et les choix réalisés par cette organisation.