Ce matin, la candidate Républicaine Valérie Pécresse a annoncé dans le Journal Du Dimanche son plan d’urgence pour les transports du quotidien. Celle qui dévoile ainsi la « priorité de son programme en vue des régionales de décembre prochain en Île-de-France prend ainsi une longueur d’avance sur son rival socialiste Claude Bartolone.
Valérie Pécresse, candidate Les Républicains aux régionales des 6 et 13 décembre prochain en Île-de-France, dévoile ce matin la « priorité » de son programme dans une interview exclusive accordée au Journal Du Dimanche. La chef de file LR-UDI-MoDem annonce ainsi « un plan d’urgence pour les transports du quotidien, avec au cœur de ce plan un ‘grand coup de neuf sur le matériel roulant' ». L’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, puis du Budget sous le gouvernement Fillon, promet « l’achat de 700 nouvelles rames de RER et de Transilien d’ici 2021 » multipliant alors « quasiment par trois les achats » prévus.
Un renouvellement du matériel en 2 ans sur le RER B
Ce plan de « rajeunissement complet du parc » permettrait de gagner 4 à 17 ans, selon les lignes, par rapport au programme actuel du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF). Pour le RER B par exemple, le gain de temps serait de 8 ans avec un renouvellement des rames échelonné sur 2 ans dès 2018, au lieu d’un renouvellement actuellement estimé entre 2025 et 2028 par le STIF. Ce renouvellement s’inscrira dans une augmentation des « capacités d’accueil de 30% des rames » et entre dans le cadre du grand programme de sécurité des transports proposé parla candidate de droite. « Ces 700 trains neufs et rénovés seraient tous connectés, climatisés et sous vidéo-protection » détaille le journal. « Il y aura aussi la 4G pour avoir accès à Internet, ainsi que des prises électriques pour recharger les téléphones et les tablettes » explique Valérie Pécresse.
« Je garderai le Passe Navigo »
Pour financer ce vaste programme de modernisation, sécurisation et fiabilisation des transports , Valérie Pécresse affirme pouvoir maîtriser ces dépenses importantes « soit par l’endettement, soit par crédit-bail (…) sans augmenter la facture actuelle » prévue par le STIF. L’ex-ministre détaille dans les colonnes du journal l’enveloppe budgétaire nécessaire et son « plan de financement » sur 30 ans. Elle en profite pour rassurer les usagers des transports en commun: « Je garderai le Passe Navigo parce que je ne veux pas jouer au yoyo avec le pouvoir d’achat des Franciliens » dit-elle en affirmant que cela se fera « sans augmentation d’impôt ».
Métro, boulot, dodo, écolo
De son côté, le candidat (PS) Claude Bartolone risque de se laisser distancer par sa rivale Républicaine. Déjà défavorisé par le bilan critiqué de son prédécesseur Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France depuis 17 ans, le président de l’Assemblée Nationale et ancien président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis a en effet annoncé qu’il ne dévoilerait son programme détaillé que « fin octobre ou début novembre ». D’ici là, par sur que les franciliens voudront suivre le slogan officieux « Avec Barto, c’est métro-boulot-dodo-écolo » dévoilé par le socialiste lui-même sur I-Télé cette semaine.