Face aux « dérives » de certains de ses colistiers, la candidate UMP et du centre Marie-Jo Zimmermann, qui brigue la mairie de Metz, a décidé de suspendre sa campagne sur les réseaux sociaux. En cause, des propos jugés « polémique » au sujet de l’humoriste controversé Dieudonné et du membre du FN Alain Soral. A Aulnay aussi, les dérives et les coups bas sur internet sont nombreux. Enquête.
Mal contrôlé, l’usage des réseaux sociaux peut nuire fortement à celui qui l’utilise, surtout lorsqu’il est en campagne pour les élections municipales. A Metz en Lorraine, la députée UMP et candidate de la droite et du centre à Metz, Marie-Jo Zimmermann, a ainsi décidé de mettre un terme « aux dérives » de ses colistiers sur les réseaux sociaux, en suspendant sa campagne sur ces supports. Elle demande à ses colistiers de l’imiter. Cette annonce intervient alors que l’une de ses colistières, Nora Aline Herbet du parti Debout la République (DLR), avait soutenu lundi sur son compte Twitter que l’essayiste proche de l’extrême droite Alain Soral et l’humoriste aux frasques antisémites Dieudonné n’étaient pas des «fachos» mais plutôt des «adeptes de la polémique». Entre temps, le tweet a été effacé, mais comme toujours dans ces cas-là, des captures d’écran ont abondamment circulé.
« Au lieu d’utiliser les tweets et les réseaux sociaux pour des propositions constructives et une campagne positive, certaines listes passent leur temps à faire de la provocation. Cette stratégie peut conduire certains de mes colistiers à réagir de manière excessive », a déclaré Marie-Jo Zimmermann dans un communiqué intitulé « Halte aux dérives ». Cet avis pourrait être partagé à Aulnay-sous-Bois, où le fond de la campagne fait depuis peu surface. Le candidat écologiste à la mairie d’Aulnay également vice-président du conseil régional, Alain Amédro, disait il y a quelques jours: « C’est de l’absence de débat que la politique se meurt. C’est l’absence de projet qui fait le lit de la droite extrême » appelant également ses opposants à mener une grand débat public pour confronter les projets.
Jusqu’alors, c’étaient surtout les coups bas qui faisaient le fond de la campagne de ces élections municipales aulnaysiennes. Et ce notamment à cause d’un blog ancré à gauche nommé « Aulnay le blog », qui agit anonymement depuis de nombreux mois en abaissant le niveau des débats. Ils utilisent internet comme un défouloir de propos cassants contre tous les opposants à leur candidat socialiste. Les traditionnels coups bas, pré-curseurs de toute campagne électorale, y sont bien sur présents, et ce aussi bien sur leur blog que sur leurs différents comptes Twitter. Le choix réalisé à Metz de suspendre la communication via les réseaux sociaux serait peut-être une véritable solution pour mettre un terme aux attaques anti-démocratiques et détruisant toute crédibilité aux différents membres de la vie politique, et ce de tous bords.
Pour en savoir plus sur la polémique qui enfle du côté de Metz, vous pouvez lire l’article de nos confrères de l’ « AFP » sur le site du journal « Le Parisien ».