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Des maires vont désobéir et ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires

Ni cette année, ni en 2014. Pour ces maires là, la semaine de 4 jours et demi ne passera pas par leurs écoles municipales. En tête de ces «désobéissants» qui font un bras d’honneur au gouvernement, le maire centriste Christian Schoettl de Janvry dans l’Essonne, reste droit dans ses bottes. 

En 2014, la réforme « Peillon » devra être mise en place partout en France, même à Aulnay-sous-Bois. Si les réflexions vont bon train, le dossier reste complexe. A manipuler avec précaution donc, risque d’explosion ! | (C) DDM Archives / Thierry Bordas

Ni cette année, ni en 2014. Pour ces maires là, la semaine de 4 jours et demi ne passera pas par leurs établissements scolaires. Figure médiatique de ces «désobéissants» qui font tête au gouvernement, Christian Schoettl, le maire (Nouveau Centre) de Janvry (630 habitants), dans l’Essonne, reste droit dans ses bottes.«Si le Parlement vote une loi, je l’applique car je suis républicain. Mais si un ministre, en manque de reconnaissance, publie un décret à la va-vite, c’est hors de tout contrôle démocratique, c’est donc une autre affaire», explique-t-il. Et la rébellion ne se limite pas à un coup de gueule passager. C’est tout un conseil municipal qui a voté lundi soir à l’unanimité une délibération intitulée « Rythmes scolaires: c’est non ». La raison de ce vote unanime est simple: « Dans les communes militantes et obéissantes à leur ministre qui ont tenté l’expérience des nouveaux rythmes scolaires, on assiste à un échec qui va au-delà des inquiétudes que nous formulions à froid», estime avec férocité Christian Schoettl interrogé sur la chaîne d’information BFMTV.

Une réforme méprisante du bien-être des enfants

Trop chère mais surtout trop compliquée à mettre en eouvre, la réforme est faite selon lui au «mépris des intérêts de l’enfant» et creuse la «fracture entre communes riches et pauvres». L’effronté ose provoquer avec un soupçon d’ironie: «De toute façon, ils ne vont pas nous envoyer les CRS dans les écoles ! ». Et il n’est pas seul. Quatre villages de l’Essonne en tout ont fait savoir à l’Etat qu’ils ne «pourront pas appliquer ces nouveaux rythmes scolaires ».

Fais ce que je dis et tais toi !

« On ne leur demande pas leur avis », rétorque Ghislain Châtel sous-préfet d’Etampes dans l’Essonne. Le ministre de l’Education nationale s’est lui même insurgé contre cette décision. «Lorsqu’il y a des règles pour tous, qui sont les règles de la République, un décret, dire je ne respecterai pas la loi, ça n’est pas un bon exemple, y compris pour les enfants de son école», répond Vincent Peillon à Christian Schoettl, osant même parler d’une « ‘insurrection ».

Quatre mille communes sont passées aux nouveaux rythmes en cette rentrée. Selon le ministre, «ça se passe très bien dans la plupart des villes. Il y a deux à trois villes où il y a de très grosses difficultés. Il y en a sans doute quelques centaines dans lesquelles il faut améliorer les dispositifs. Nous le ferons». Les difficultés «commencent à être assez bien identifiées», comme sur la transition entre professeurs et animateurs, ou sur la maternelle sur laquelle Vincent Peillon a indiqué qu’il allait «donner des instructions assez vite» pour mieux tenir compte des rythmes des enfants. Pour conclure, le ministre a exclu avec fermeté un report de la réforme, réclamé par le président de l’UMP Jean-François Copé et par de nombreuses associations regroupant aussi bien parents d’élèves que d’élus municipaux. Affaire à suivre…

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