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Education sexuelle : Bruno Beschizza souhaite pouvoir rassurer les parents

Les nouveaux cours d’éducation sexuelle font l’objet de polémiques qui inquiètent les parents. – Pixabay

Depuis le début de l’été et le vote de la loi dite « Schiappa », de nombreuses rumeurs circulent sur les réseaux sociaux concernant de nouveaux cours d’éducation sexuelle à l’école enseignés de la maternelle au lycée. Bruno Beschizza a écrit cette semaine au Ministre de l’Education pour obtenir des éléments précis afin de rassurer les parents.

Le contexte

Au début de l’été, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité des hommes et des femmes, a défendue au parlement une proposition de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Promulguée en France le 5 août dernier, cette loi fait suite aux mouvements « Balance ton porc » et « Me Too » observés depuis maintenant près d’un an. Partout dans le monde, et notamment en France, la parole de femmes victimes de viols ou de violences sexuelles sexistes s’est libérée, particulièrement sur les réseaux sociaux.

La promulgation de cette loi, mais aussi des déclarations de la Ministre sorties de leur contexte, ont favorisé l’émergence de nombreuses rumeurs et fake news. On le sait : les réseaux sociaux sont un moyen propice pour répandre facilement informations et désinformations. Dans une époque où la parole publique est souvent décrédibilisée, et mise en doute, les rumeurs vont bon train.

Ces rumeurs affirment qu’il y aurait dès la rentrée de l’éducation sexuelle à l’école, de la maternelle jusqu’au lycée. Trois cours seraient ainsi dispensés obligatoirement chaque année pour chaque tranche d’âge. Des rumeurs disent que les enfants auraient par exemple à apprendre en classe ce qu’est la masturbation. D’autres affirment même que cette loi légalise la pédophilie.

Et à Aulnay-sous-Bois ?

A Aulnay-sous-Bois, plusieurs groupes Facebook citoyens existent, tels que « Seuls Les Aulnaysiens Peuvent Comprendre » ou « Au coeur d’Aulnay ». Ils rassemblent parfois plusieurs centaines voir milliers d’internautes, aulnaysiens ou non. Durant tout l’été, les rumeurs sur la loi Schiappa ont été un sujet de discussion particulièrement animé.

Le 25 août dernier, un internaute bien connu des services de police a réalisé une vidéo virale dans laquelle, suite à ces rumeurs, il menaçait « de barricader les écoles, et de faire une guerre psychologique aux directeurs s’ils mettent en place des cours d’éducation sexuelle ». Deux jours plus tard, le 27 août, ce même internaute a fait circuler une nouvelle vidéo où il indique vouloir rencontrer le directeur de l’école de Savigny sur ces sujets.

Répondre aux inquiétudes pour protéger les enseignants

Face à la multiplication des menaces, et des inquiétudes soulevées par de nombreux parents perdus dans ce flot d’informations et de rumeurs, le Maire Bruno Beschizza a adressé un courrier au Ministre de l’Education nationale le 27 août.

Dans ce courrier, le Maire informe le Ministre de ces faits qui l’inquiètent : « des informations concordantes m’indiquent que des parents d’élèves voudraient organiser des mobilisations contre de tels enseignements » précise t-il. Bruno Beschizza rappelle également que « l’école de la République est là pour instruire et former nos enfants ».

Cette démarche a pour objectif d’obtenir « des éléments rassurants » concernant ces cours d’éducation sexuelle afin d’endiguer les rumeurs et de rassurer les parents. A l’époque de l’écriture du courrier, les membres du Gouvernement n’avaient pas encore pris la parole pour démentir les rumeurs qui inquiétaient certaines familles.

Pourquoi écrire au Ministre ?

Au vu des menaces proférées contre l’école de la République, mais aussi contre des agents de l’Education nationale, le Maire joue son rôle de protecteur de l’ordre public. Les pouvoirs de police du Maire prévoient une lutte contre les atteintes à la tranquillité publique et la mise en place de moyens pour le maintien du bon ordre public. Ce courrier vise à obtenir des éléments factuels et précis qui correspondent à ce rôle de protection.

Selon une étude réalisée en 2017, à peine 9% des victimes portent plainte. – Pixabay

Ce courrier n’avait pas pour objectif de donner une tribune aux rumeurs. Tout le monde en convient : il est évident que la pédophilie n’est pas légalisée, et que des martiens ne vont pas prendre la place des enseignants dans les écoles. Mais au delà de dire ce que ne seront pas les cours d’éducation sexuelle, il convient d’expliquer ce que contiendront ces enseignements.

L’an dernier, en 2017, 250 000 victimes de viols ou de violences sexuelles ont été recensées en France. Au vu de ce nombre, et de la gravité des faits dont sont victimes de trop nombreuses personnes, il devient urgent de ne pas se quereller autour de polémiques politiciennes stériles, mais plutôt de mettre en oeuvre des moyens pour lutter contre ces phénomènes de société.

 

4 réponses sur « Education sexuelle : Bruno Beschizza souhaite pouvoir rassurer les parents »

La réponse, elle faut qu’elle soit adoubé par le Maire? La contradiction est-elle si apeurante?

(NDLR : Il m’arrive d’avoir une vie en dehors de mes études. Je ne suis pas connecté 24h/24 aux commentaires.)

Ensuite, il faudra que notre bon maire rassure aussi les administrés sur le problème des Illuminatis, le gouvernement laisse trop d’ambigüité sur la question…

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