Les élections approchent. Mardi, le candidat UMP aux élections municipales à Aulnay-sous-Bois a ouvert sa permanence de campagne avec les divers habitants et autres sympathisants.
Il s’appelle Bruno et a l’ambition d’offrir un nouvel avenir pour les habitants de la ville. «Je ne suis pas venu ici avec un sac de voyage et des tracts, mais avec la femme qui partage ma vie depuis plus de vingt ans». En inaugurant sa permanence de campagne, mardi soir à Aulnay-sous-Bois à deux pas de la gare, le candidat UMP Bruno Beschizza a mis les points sur les i. Il ne fera pas une « campagne hors sol » et va bien s’installer avec femme et enfants, cinq, dans la commune aujourd’hui dirigée par le PS Gérard Ségura.
Parachuté, Bruno Beschizza n’aime pas trop ce terme et ironise avec ses camarades de l’UMP locale: « C’est un parachutage de 7 km par l’autoroute ! ». L’ancien policier de 45 ans qui habitait jusqu’à présent à Rosny-sous-Bois, aujourd’hui haut fonctionnaire et conseiller régional, se définit comme « un pur produit de la Seine-Saint-Denis ». Les militants et habitants venus pour l’occasion étaient tassés dans le petit local de la place Isidore-Nérat. Quelques élus sont venus le soutenir, tels que le sénateur Philippe Dallier, le maire de Rosny Claude Capillon et celui du Raincy, Eric Raoult, qui n’a pu entrer dans la salle pleine de monde.
Bruno Beschizza est entré tôt en campagne, dans une ville dont le maire sortant ne s’est toutefois pas encore lancé officiellement. Dès cet été, il a rencontré les habitants de sa nouvelle ville afin de se faire connaître et de préparer le combat face à « un élu local qui a de la verve, qui est brillant, et bien implanté ». En effet, la ville d’Aulnay-sous-Bois est dirigée depuis 2008 par Gérard Ségura, qui avait lui même mis fin à vingt-cinq ans de droite à Aulnay et cela avec l’aide de ses camarades de la gauche, autrefois rassemblée. « On était à la fin d’un cycle, les gens voulaient tenter autre chose, a–il déclaré. Depuis, il y a eu de vraies déceptions. Aulnay est gagnable. »
Pour le programme, rien est arrêté. Celui-ci sera construit « au fil des rencontres », expliqua le candidat devant de très nombreux sympatisants UMP. « La pire des choses serait d’arriver avec un projet, alors que des militants sont là de longue date ». Mais il sera question de l’attractivité du territoire, et de sécurité. « Oui, je défends les valeurs familiales et le droit à la sécurité pour tous, oui je privilégie la victime au voyou en dénonçant la culture de l’excuse! » martelait-il, affirmant avoir entendu beaucoup d’habitants se plaindre de cambriolages. Le candidat qui se veut le candidat de la droite et du centre a conclu son discours en lançant un appel. « Un appel du pied en direction de l’autre candidat déclaré, le conseiller général UDI Jacques Chaussat » déclarent nos confrères du Parisien.