Aulnay Environnement se bat contre la grande distribution depuis longtemps et partout. Aujourd’hui, l’association s’attaque aux douloureux sujets d’Aéroville et Europa City et de leur impact à venir sur les petits commerces.
« Aulnay Environnement est en colère. » Pour le faire savoir, l’association a publié un communiqué cette semaine afin de dénoncer l’ouverture de Aéroville la semaine prochaine, de l’ouverture des salles de cinéma UGC ciné-cité en 2014 à O’Parinor ou encore l’ouverture de Europa City à la frontière entre Aulnay et Gonesse dans quelques années, projet soutenu avec l’arrivée du super métro à proximité. « A O’Parinor nous nous étions opposé à l’extension qui abouti à plus de 5.000 places de parkings quasi sans desserte en transport collectif. Aujourd’hui il s’agit de 14 salles de cinéma supplémentaires, avec du parking bien sûr, prévues pour 2014. Avec en prime l’ouverture des magasins le dimanche, un cadeau supplémentaire à la grande distribution, qui risque d’être étendu » déclare l’association présidée par André Cuzon.
Des surfaces commerciales à la place de terres agricoles
« A Aéroville à Tremblay à la limite de Paris Nord 2 et pas loin de BeauSevran, ce sont aussi 200 boutiques et 10 salles de cinéma au lieu de terres agricoles, en attendant les 500 boutiques d’Europa City, sur Gonesse à la limite d’Aulnay, qui de surcroît aura droit à une gare ad hoc payée par l’argent public avec le consensus de l’état et de la région », loin est le temps des champs de tulipes en entrée de ville pour l’association ! Aulnay Environnement dénonce aussi les politiques unitaires et non co-élaborées des diverses forces politiques locales. « Chaque ville défend sa grande distribution et tente de s’opposer à celle du voisin. Parfois il y a des alliances entre villes, qui peuvent varier entre Tremblay, Sevran, Villepinte, Aulnay, Blanc-Mesnil et Gonesse. Le commerce de centre-ville et de quartier meurt, y compris dans les quartiers défavorisés et loin de tout. Les villes se paupérisent » déplore l’association.
Pour conclure, l’association demande « aux élus nationaux d’arrêter le massacre : les députés et le parlement doivent agir, d’autant que ce phénomène est général en France » et réclame « en urgence un Grenelle du commerce et de l’urbanisme commercial ».