« Ils dénoncent un -licenciement sans cause réelle et sérieuse-, des -conditions de travail dégradantes- ou l’-absence de travail-, et réclament une indemnisation. Le tribunal des prud’hommes de Bobigny a reçu au cours des derniers mois près de 300 dossiers déposés par des salariés ou ex-salariés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, sur le point de fermer définitivement ses portes.
Ce jeudi après-midi, près de 90 d’entre eux étaient convoqués pour une première audience de conciliation au tribunal des prud’hommes de Bobigny » apprend t-on auprès du journal Le Parisien. Ils étaient accompagnés par le syndicat Sud, qui affirme disposer de près de 250 dossiers. La juridiction a fixé l’audience de jugement au 2 décembre prochain. La veille, 162 dossiers avaient été déposés par d’autres anciens salariés de l’usine, escortés par la CGT, qui précise qu’une première audience se tiendra en juin. Parmi les demandeurs on trouve beaucoup d’anciens grévistes, qui avaient quitté l’usine à la fin du mois de mai 2013, à la faveur d’un protocole d’accord signé par la CGT et PSA. Celui-ci accordait une indemnité de 19 700 € aux salariés quittant en groupe rapidement, en renonçant aux mesures de reclassement. Alors que le groupe PSA affirme que 90% du personnel de l’usine (3300 personnes en juillet 2012) a trouvé une solution de reclassement, CGT et Sud prédisent que «plusieurs centaines» de lettres de licenciement seront envoyées à partir du 1 er avril prochain.