Vendredi dernier, le nouveau ministre de l’Education Benoît Hamon était en déplacement dans une école de la Seine-et-Marne. A cette occasion, il a rappelé l’assouplissement promis de la réforme des rythmes scolaires qui n’empêcherait en rien son application. Pourtant en milieu de semaine dernière, le conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois a décidé de ne pas appliquer le décret de Vincent Peillon en septembre 2014 dans les écoles de la ville.
« Les écoliers travailleront à la rentrée pendant quatre jours et demi par semaine. » C’est ce qu’a voulut rappeler le nouveau ministre de l’Education, Benoît Hamon, ce vendredi alors qu’il était en déplacement à Lieusaint en Seine-et-Marne. Il fait ainsi suite à son annonce d’allègement promis de la réforme des rythmes scolaires, décret de son prédécesseur Vincent Peillon datant de janvier 2014. Pour lui, l’objectif est de déminer un sujet qui fait réagir, sans « détricoter » le travail déjà accomplit sur la réforme des temps scolaires par l’ancien ministre. Alors pour son premier déplacement dans une école depuis son annonce, Benoît Hamon a de nouveau martelé que l’assouplissement promis de la réforme des rythmes scolaires n’empêcherait en rien son application. La visite dans cet établissement est alors arrivé à point nommé, trois jours après la démission de son directeur général de l’enseignement scolaire, interprétée par certains comme un désaveu. Un décret, qui doit donner la possibilité aux maires d’aménager avec davantage de flexibilité le temps périscolaire, devrait être présenté d’ici à la fin de la semaine. Concrètement, les communes pourraient regrouper les activités en un après-midi pour une meilleure organisation (au lieu d’une heure par exemple chaque après-midi).
Mais malgré cette annonce, la réforme des rythmes scolaires ne s’appliquera pas à la rentrée prochaine à Aulnay-sous-Bois. En effet, le conseil municipal a délibéré en ce sens mercredi dernier. Et ce sur proposition du nouveau maire (UMP) Bruno Beschizza. Ainsi, il a proposé de « différer » la mise en place des nouveaux rythmes, et a également obtenu des élus qu’ils l’autorisent « à saisir l’ensemble des recours possibles afin d’amener une révision du décret ». Dés le début de son mandat, il y a tout juste un mois, l’édile s’était publiquement inquiété du coût de sa mise en oeuvre. Une somme « minimum de 2,5 M€ que la ville ne dispose pas », avec le recrutement de « plus de 150 agents d’animation ». Sa lettre, adressée au ministre de l’Education Benoît Hamon début avril, est restée à ce jour sans réponse. « C’est accorder bien peu de considération à une ville de plus de 80 000 habitants», a-t-il affirmé mercredi. Un silence démenti par le député (PS) Daniel Goldberg, également conseillers municipal, rappelant l’annonce du ministre évoquée plus haut. « Va-t-on se mettre dans une impasse et priver les enfants aulnaysiens d’une demi-journée d’école supplémentaire ? », a alors réagi le parlementaire, rappelant ainsi qu’un questionnaire avait été adressé aux familles et un comité de pilotage mis en place avaient permis à l’ancienne majorité municipale de travailler sur des scénarios pour la rentrée 2014.