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Pourquoi Bruno Beschizza a refusé un poste de vice-président de la Région ?

Au lendemain des élections régionales, alors que Valérie Pécresse (LR) a été élue présidente de la région Île de France, Bruno Beschizza n’a pas été nommé vice-président. Pour ses détracteurs, c’est un désaveu de celui qui n’a pas su arriver en tête dans le 93 et dans sa propre ville. Pourtant, ce scénario semble plutôt cacher des ambitions métropolitaines pour le maire d’Aulnay-sous-Bois.

La nomination de Frédéric Péchenard réjouit les détracteurs locaux de Bruno Beschizza. | © 93600INFOS.fr / Alexandre Conan
La nomination de Frédéric Péchenard réjouit les détracteurs locaux de Bruno Beschizza. | © 93600INFOS.fr / Alexandre Conan

Le 13 Décembre dernier, c’est Valérie Pécresse (Les Républicains) qui a remporté les élections régionales en Île de France. Quelques jours plus tard, elle a été élue Présidente du Conseil Régional par la nouvelle assemblée élue par les franciliens accordant ainsi la majorité des sièges à une liste d’union de la droite (LR) et du centre (UDI).

Pendant la première séance plénière de la nouvelle mandature, Valérie Pécresse a nommé ses 15 nouveaux vice-présidents de région et 6 délégués spéciaux en charge de projets structurants pour l’Île de France. A la grande surprise de certains, le maire (LR) d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza n’a pas été nommé au poste de vice-président en charge de la sécurité. C’est le Républicain Frédéric Péchenard, proche de Nicolas Sarkozy et ancien haut fonctionnaire de police parisien, qui a eu les faveurs de la nouvelle présidente pour ce poste.

Pour la gauche, aucun doute, c’est une sanction

Immédiatement, la gauche locale s’est emparée de cette situation pour tacler l’édile. Un militant socialiste semble en effet croire sur son site internet que cette mise à l’écart de Bruno Beschizza s’explique par « son piètre résultat à ces élections régionales tant sur le département que dans sa propre ville ». Pourtant, la nouvelle courrait depuis déjà plusieurs jours avant les nominations de Valérie Pécresse. En effet, le maire d’Aulnay-sous-Bois aurait refusé le poste de vice-président en question au lendemain du 2nd tour des élections.

Mais alors une question arrive sur toutes les lèvres: pourquoi avoir refusé ce poste essentiel dans le quotidien des franciliens ? Bruno Beschizza a peut-être donné un début de réponse dans la presse. Lui, qui est également maire et conseiller départemental, se retrouve confronté à la loi sur le non cumul des mandats avec son élection au conseil régional. S’il a déjà annoncé qu’il va abandonner son mandat départemental, nos confrères du journal Le Parisien l’ont tout de même interrogé sur ce point: « Ma première adjointe, Séverine Maroun, défendra les intérêts d’Aulnay au département. Moi, je compte avoir l’appui de la région pour l’aménagement des terrains PSA, pour valoriser la ville. »

Des ambitions métropolitaines pour maîtriser le développement économique

Dans la droite ligne de cette volonté de défendre les atouts de la ville en faveur de l’essor économique de nos quartiers, Bruno Beschizza a peut-être renié un poste de vice-président à la région pour atteindre une autre ambition plus locale. Au 1er janvier, la Métropole du Grand Paris et ses organes territoriaux entreront en marche. Par conséquent, Aulnay-sous-Bois se retrouvera au centre d’un Etablissement Public Territorial la reliant à sept communes voisines (Sevran, Le Bourget, Dugny, Drancy, le Blanc-Mesnil, Villepinte et Tremblay) soit un ensemble de 349 133 habitants.

Lors du dernier conseil municipal, le maire d’Aulnay-sous-Bois a été élu pour représenter la ville dans cette nouvelle instance aux côtés de Séverine Maroun. La droite étant majoritaire sur le territoire, provisoirement nommé EPT 7, Bruno Beschizza vise clairement le poste de Président du Conseil de Territoire. Ce poste serait un atout de poids pour la ville avec la main mise sur de nombreux dossiers liés au développement économique et territorial. Selon nos informations, le nom qui pourrait être retenu pour ce territoire n°7 du Grand Paris serait « Paris – Terre d’envols ». Quoi de mieux qu’une terre d’envol pour un élu parachuté en 2014 ?

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