Dans le cadre d’une enquête publique sur l’impact environnemental du CDG Express, la Ville d’Aulnay-sous-Bois a remis un avis défavorable au projet de liaison ferroviaire grande vitesse qui menace le fonctionnement des transports du quotidien et le cadre de vie des riverains de la ligne ferroviaire.
Depuis le 22 octobre 2018, la commune d’Aulnay-sous-Bois accueille l’enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale concernant le projet CDG Express, une liaison ferroviaire dont l’objectif est de relier l’Aéroport de Roissy-Charles De Gaulle à Paris en une vingtaine de minutes. 4 trains par heure sont prévus 7 jours sur 7, de 5h à 00h, dont la vitesse de passage sera de plus de 100km/h.
Le 14 novembre dernier, le conseil municipal a rendu un avis défavorable à ce projet. Depuis 2016, le Maire Bruno Beschizza ne cesse d’émettre des doutes quant à l’intérêt de ce projet pour les territoires qu’il traverse. Le CDG Express ne profitera en effet pas à nos villes mais va entrainer de nombreuses nuisances pendant les travaux et risque de perturber le fonctionnement du RER B déjà en dysfonctionnement chronique, mais aussi de la Ligne K qui permet de relier Paris à Crépy-en-Valois et propose une liaison directe à la Gare du nord depuis Aulnay-sous-Bois.
En l’état, Bruno Beschizza indique que « ce projet risque de dégrader le service de transport public global des Sequanodyonisiens, dont la qualité est déjà très perfectible » et a « proposé que la Ville d’Aulnay-sous-Bois rende un avis défavorable à la demande d’autorisation environnementale du CDG Express ».
Selon nos informations, et loin des polémiques politiciennes qu’on pu propager certains coutumiers du fait, le Comité des Usagers du RER B Nord s’est dite « satisfaite » de cette prise de position du Maire d’Aulnay-sous-Bois.
De nouvelles rames sur le RER B d’ici 2025
La ligne B du RER constitue une épine dorsale du réseau de transport francilien sur l’axe Nord-Sud. Cette ligne, qui assure jusqu’à 900 000 voyages par jour, revêt une importance majeure pour le fonctionnement de la région Ile-de-France.
C’est pourquoi, dans le prolongement de ses investissements sans précèdent pour offrir une meilleure qualité de service aux Franciliens sur toutes les lignes de la Région, Île-de-France mobilités, avec la RATP et SNCF, a décidé en juillet 2016 d’accélérer le remplacement des trains actuellement en circulation par un matériel plus capacitaire, performant, confortable et adapté aux contraintes d’exploitation de la ligne, initialement prévu à partir de 2029-2030.
Peu avant l’été, un marché public a été lancé par la Région Île-de-France afin d’acquérir 180 éléments « MING » (Matériel Interconnecté de Nouvelle Génération) dont les premières livraisons sont attendues en 2024 en vue d’une mise en service commerciale dès 2025. Le lancement de cet appel d’offre concrétise un peu plus la « Révolution des transports » amorcée depuis 2016 par Valérie Pécresse, nouvelle présidente de la Région Île-de-France.