Voici un article du site d’informations « 93 infos » publié le Vendredi 13 Janvier par Mélanie Chaluleau.
« Aulnay-sous-Bois: Guy Reboulet, un artisan en colère »
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Guy Reboulet a 63 ans. Il travaille à Aulnay-sous-Bois depuis 1998 et constate depuis des mois une montée de l’insécurité. Son coup de gueule.
Dans son petit atelier situé en lisière du parc Bellanger, Guy Reboulet répare les ordinateurs et créé des logiciels informatiques. L’artisan, originaire du Blanc-Mesnil, travaille à Aulnay-sous-Bois depuis 1998. Après plusieurs eu locaux en ville, il s’installe en 2002 dans un bâtiment dédié aux entreprises. Guy Reboulet a fait le choix de rester en Seine-Saint-Denis et à Aulnay, mais ce choix lui pèse de plus en plus.
Une insécurité grandissante
« Je paie 500 euros pour 24m². Les charges viennent de tomber, elles ont augmenté sans que je sache pourquoi. » Guy a quand même sa petite idée : il faut payer pour être en sécurité estime-t-il. L’hôtel d’activité possède son propre gardien. Parfois, cela ne suffit pas. « Avant les commerciaux venaient ici. Ils garaient leurs voitures dehors et quand ils repartaient, ils trouvaient parfois leur pare-brise cassé. L’un d’eux a eu carrément toutes les vitres brisées. » La secrétaire du comptable, installé au même endroit, s’est faite agresser témoigne Guy. Elle a été victime d’un car-jacking et s’est fait voler son sac à main.
Depuis des mois, dès qu’il voit un véhicule abandonné et brûlé, il prend une photo. Et des photos de voitures calcinées, Guy Reboulet commence à en avoir beaucoup. « C’est récurrent » , dénonce l’informaticien. Pour que ça se sache, il envoie des mails avec ces photos aux élus. « Pour l’instant, je n’ai pas eu de réponse. Il y a un grand sentiment d’abandon. On aimerait qu’ils s’intéressent un peu plus aux entreprises. »
Un chiffre d’affaire en chute libre
A cette ambiance morose s’ajoute des problèmes d’ordre financier. « Avant je fonctionnais beaucoup avec les mairies, maintenant ce n’est plus possible. Les petits artisans ne peuvent plus accéder aux marchés publics. » Du coup, Guy Reboulet qui employait un apprenti travaille maintenant seul… et plus. Sans pour autant bien gagner sa vie. « Ça devient compliqué. j’ai dû diversifier mon activité. Je développe des logiciels. » Le dernier en date permet aux entreprises de gérer les frais de déplacement des commerciaux.
Malgré tout, Guy Reboulet n’a pas l’intention de baisser les bras. Au contraire, « je veux faire en sorte que ça avance ».
Mélanie Chaluleau
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