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Les salariés de PSA interrompent le conseil national du PS

Les salariés de PSA débarquent au conseil national du PS 3 (13-04-2013 par BFMTV)Alors que tous les médias s’attendaient à un conseil national du PS sous tension à cause de l’affaire Cahuzac, ce sont les salariés de l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois qui ont créé la surprise en interrompant la séance des parlementaires socialistes.

Une cinquantaine de salariés ont envahi la scène du conseil à la Villette peu après 11 heures ce matin. Entre slogans ravageurs et réalités sociales, les salariés ont souhaité remettre les dossiers dans leur ordre d’importance. Les salariés ont expliqué aux politiques les conditions dans lesquelles la famille Peugeot brasse l’argent sur le dos de centaines de licenciements. Ils leur ont parlé des licenciements « aux motifs bidons ». Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a laissé la parole aux salariés après un long moment de confusion dans l’assemblée.

Les salariés de PSA débarquent au conseil national du PS 2 (13-04-2013 par BFMTV)Les salariés ont forcé les services du sécurité avant d’atteindre la scène où Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, venait de prendre la parole. Ils sont entrés dans la salle en hurlant: « aucune usine ne doit fermer » ou encore « interdiction des licenciements ». Selon FTVinfo, Jean-Marc Ayrault et Pierre Moscovici ont quitté discrètement le conseil suite à cette interruption de leur séance ce qui montre à quel point les salariés sont seuls face au groupe industriel toujours plus en quête de profits.

« La famille Peugeot voudrait nous écraser, nous faire payer notre grève » ont crié les salariés désemparés et en colère. Jean-Pierre Mercier, syndicaliste CGT de l’usine a dit « On n’est pas des voyous, on est des pères et des mères de familles » peu avant d’être applaudi par ses collègues.

Cette intervention des salariés de l’usine automobile est menée afin de réclamer un médiateur. Le syndicaliste CGT demande « un médiateur avec de réels pouvoirs, de réelles compétences de médiation qui puisse mettre le pouvoir politique du gouvernement dans la balance pour qu’on obtienne au moins satisfaction sur le fait qu’on ne finisse pas au chômage » avant de poursuivre: « Ce n’est pas à Peugeot de faire sa loi ». « Nous sommes devant une direction qui est butée, qui ne veut pas négocier, qui ne veut pas discuter », a-t-il dit. Jean-Pierre Mercier a aussi évoqué l’affaire qui secoue tout le monde politique loin des problèmes du quotidien: « Avec Cahuzac, vous avez eu le sentiment de vous faire trahir ? A PSA, on sait ce que c’est ! » en sous entendant le désengagement du gouvernement face à la direction du groupe PSA.

Au bout d’une vingtaine de minutes, les manifestants ont quitté la scène avant d’être reçus par plusieurs responsables socialistes tels que Guillaume Bachelay et Jean-Marc Germain.

Photos: BFMTV

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