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Quel avenir pour la Place Jean-Claude Abrioux ?

Certains l’appellent encore Place Camélinat, d’autres se souviennent de la Place des Écoles, mais aujourd’hui, son nom officiel et voté en conseil municipal est Place Jean-Claude Abrioux. Dans les quartiers sud d’Aulnay-sous-Bois, une place atypique par sa configuration et sa situation géographique est depuis plusieurs mois l’objet de toutes les attentions. La municipalité souhaite y faire un important projet de valorisation et d’aménagement. Certaines associations relaient des polémiques politiciennes sur la base de rumeurs et de contre-vérités. La rédaction de 93600INFOS.fr s’est penchée sur l’histoire de cette place marquée par de nombreuses évolutions.

Une Histoire passée des écoles à Jean-Claude Abrioux, en passant par Zéphirin Camélinat

La place Jean-Claude Abrioux est située à 600 mètres de la Gare d’Aulnay-sous-Bois, dans un espace historiquement commerçant et vivant des quartiers sud de la Ville. D’abord Place des Écoles, cette place s’est ensuite appelée Place Zéphirin Camélinat en hommage à un homme politique communiste français. Peu de temps après son élection, Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, a fait le choix d’honorer la mémoire d’une grande figure locale en rebaptisant cette place. Depuis 2014, elle a donc pris le nom d’un de ses prédécesseurs, Jean-Claude Abrioux, décédé en 2011, et qui a marqué l’histoire de notre commune lorsque les réalités budgétaires étaient à l’époque bien différentes d’aujourd’hui.

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Le secteur de cette place, installée à deux pas de la clinique de l’Est Parisien, du Parc Dumont mais aussi du collège Le Parc, fût historiquement marqué par une activité commerciale de proximité. L’avenue du 14 Juillet, la rue de la République, mais aussi l’avenue Dumont, la route de Bondy ou encore la Place Jeanne d’Arc formaient un grand pôle de centralité animé. « Avant la guerre, cette place était très animée. Elle faisait partie du quartier commerçant
d’Aulnay. (…) On y trouvait tout ce dont on pouvait avoir besoin. Il y a encore quelques arbres, mais il y pousse surtout des voitures car elle sert de parking » décrivait une habitante en 2006 dans l’ouvrage Regards sur Aulnay-sous-Bois. « Il n’y a plus cette animation que j’ai connue dans ma jeunesse et c’est bien dommage. Les commerces de proximité donnaient de la vie au quartier » peut-on aussi lire. Avant de devenir une annexe du collège Le Parc, le bâtiment en pierres de taille et en meulière situé aujourd’hui à gauche de la boulangerie fût autrefois une école et une mairie, illustrant une fois encore les nombreuses évolutions du quartier.

 

Autrefois, un manège en bois sur la place des Écoles

Des commerces qui animaient la vie du quartier 😍

Il y a encore quelques années, une mercerie, une librairie et de nombreux commerces de qualité se trouvaient dans le dit « quartier commerçant d’Aulnay ». Aujourd’hui, ce qui faisait le charme du quartier n’est plus, faute à une place aménagée aujourd’hui en un simple parking en surface glauque, trop fréquemment encombré par des voitures ventouses. Quelques commerçants accueillants sont bien encore présents sur place. Cependant leurs clients peinent à s’y rendre facilement. Le stationnement est difficile dans le secteur, pour les riverains comme pour les clients. Mal agencée, cette place n’évoque plus un esprit chaleureux et accueillant. Le cheminement des piétons, dont les passages quotidiens des élèves du collège Le Parc, n’y est pas sécurisé. Partant de ce constat amer, l’actuelle municipalité s’est interogée : comment redynamiser le secteur pour améliorer le quotidien des riverains tout en favorisant l’arrivée de nouveaux habitants ? Il s’agit de favoriser l’essor d’une clientèle future pour des nouveaux commerces de proximité. L’objectif est de redonner du cachet à cette place mais aussi de lui redonner une âme. Pour cela, la Ville dispose de plusieurs terrains autour de la place : un important legs, situé avenue Paul Langevin, mais aussi une demeure qui jouxte le collège Le Parc (annexe administrative Louis Solbes) acquise en 2014.

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Aujourd’hui, la place a perdu son âme et la seule chose qui nous est donnée à voir ce sont des voitures qui y stationnent jour et nuit 😱

Un legs pour un projet à destination des enfants.

La Ville a en sa possession le terrain avenue Paul Langevin, légué par M. Pecoroni à son décès. Instituteur, celui-ci avait fait le choix de le léguer à la commune dans un but éducatif à destination des jeunes aulnaysiens. Ce legs prévoyait en contrepartie l’entretien de la chapelle funéraire du défunt par la commune, ce qui n’était pas effectué avant l’arrivée de l’actuelle municipalité. De plus, la commune dispose de la parcelle du 13 place Jean-Claude Abrioux, autrefois propriété de la famille d’une élue.

STOP INTOX ! 
L’ancien pavillon du 13 place Jean-Claude Abrioux, autrefois propriété d’un membre de la famille d’une élue, a fait l’objet d’une offre d’achat le 12 février 2014, avant les élections municipales. L’élu PS à l’urbanisme de la précédente majorité avait entretenu des discussions dès 2013 avec l’ancien propriétaire en vue d’acquérir le terrain. La vente a été conclue au prix des domaines.

 

Le Département ne souhaite pas agrandir le collège Le Parc

Avant 2012, l’ancienne municipalité avait dans l’optique de mettre à disposition ces terrains au Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis pour un éventuel agrandissement du collège Le Parc. Le projet d’agrandissement du collège n’est plus d’actualité depuis plusieurs années.

En effet, Claude Bartolone, président du Conseil Départemental entre 2008 et 2012, a lancé en 2010 un vaste plan de construction de collèges en PPP (partenariat public-privé). Dans ce programme : le 7ème collège d’Aulnay-sous-Bois. La Ville a alors acquis plusieurs terrains dans le quartier Nonneville, autour de l’ancien gymnase du Havre, pour les mettre à la disposition du Conseil Départemental pour la construction du collège Simone Veil, ainsi inauguré en septembre 2014 par l’actuel président du Conseil Départemental, Stéphane Troussel. Le nouvel établissement, qui comprend un complexe sportif neuf, peut accueillir jusqu’à 700 élèves.

La municipalité souhaite revégétaliser le centre gare

 

STOP INTOX ! 
Aujourd’hui, le Conseil Départemental n’a plus besoin d’agrandir le collège Le Parc. En effet, il rétrocédera à la Ville d’Aulnay-sous-Bois les 21 classes de l’annexe Barrault en 2018. Ceci montre bien que le Département n’a pas besoin d’agrandir le collège, sinon il ne donnerait pas ses terrains à la Ville. Dès que l’annexe Barrault sera à sa disposition, la Ville envisage de réutiliser le site pour créer un nouveau groupe scolaire afin de désengorger les écoles République et du Parc à proximité et qui sont aujourd’hui saturées.

 

L’ancienne municipalité avait un projet immobilier caché

En 2010, l’adjoint à l’urbanisme de l’époque a commandé des études pour créer dans le secteur de la Place Camélinat un éco-quartier, notamment sur la parcelle de l’annexe Barrault. En 2013, son successeur socialiste a lui travaillé sur une opération immobilière sur la parcelle de l’angle Paul Langevin/ex-Camélinat avec une entreprise locale.

Un plan datant de 2013, que nous avons pu consulter comme les associations Aulnay Environnement et Capade, montre un projet de crèche en rez-de-chaussée d’un immeuble. Le gestionnaire de la crèche était même trouvé. 27 logements devaient surplomber cette crèche sur plusieurs étages.

En 2014, Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, a ainsi pris connaissance de ces différentes idées d’urbanisation et de densification prévues dans un quartier saturé, où le stationnement est déjà difficile avec la proximité immédiate du commissariat de Police Nationale et du collège Le Parc, mais aussi de commerces et services.

Il lui a semblé nécessaire de ne pas faire seulement des projets immobiliers dans ce secteur historique, mais plutôt un aménagement complet pour valoriser le patrimoine et redonner du cachet à la place Jean-Claude Abrioux.

STOP INTOX ! 
Pour l’actuelle municipalité, le terrain légué par M. Pecoroni pourrait servir non seulement à la construction d’une crèche, mais aussi à l’édifcation de logements pour des enseignants. Ceci permettrait alors de respecter un usage du terrain à destination de la jeunesse. C’est sur cette interprétation du legs que la justice a été saisie par les élus socialistes… qui avaient pourtant un projet similaire il y a quelques années !

 

C’EST DIT !
Le Maire assume de ne pas construire des logements sociaux supplémentaires dans une Ville qui en compte déjà plus de 38%, contrairement à ce qui pouvait être fait dans le passé. Souvenez vous de cette époque où la mixité sociale était imposée brutalement, sans concertation, avec la construction d’immeubles laids au milieu de quartiers pavillonnaires.

 

La nouvelle place, demain 😍

Un aménagement pratique, végétalisé, humain et beau

L’équipe municipale souhaite un parking souterrain pour désaturer le stationnement dans le quartier, et notamment les rues adjacentes, et ainsi faciliter la venue de clients dans les commerces actuels et futurs de la place. 110 places seront aménagées sur deux niveaux de souterrain. Les tilleuls et le stationnement ventouse en surface laisseront place à un espace minéral et revégétalisé dans l’esprit d’un éco-quartier moderne, suivant les aspirations d’un développement durable ambitieux. Cet espace piétonnisé deviendra le prolongement d’une coulée verte partant de la gare, jusqu’à cette place en passant par l’avenue Dumont et l’avenue de la République.

Pour réaliser cet aménagement, la municipalité veille à ne pas paralyser la vie des riverains. Pour cela, un parking est en cours d’aménagement rue des écoles, sur l’ancienne perception, en lieu et place de l’ancien Trésor Public. De plus, la base vie du chantier du parking souterrain sera installée sur le terrain du legs Pecoroni aujourd’hui démoli. Le fonctionnement du chantier sera similaire à l’utilisation du terrain de l’ancien centre des impôts dans le quartier Croix-Blanche. En effet, à l’occasion de récents travaux sur les réseaux d’assainissement avenue Jean-Jacques Rousseau, les entreprises ont pu utiliser le terrain vague situé à proximité pour stocker matériels et matériaux, sans trop bloquer le quartier durant les nombreux mois du chantier.

Préserver et valoriser le caractère résidentiel central du quartier

Un autre chantier s’affiche aussi sur cette place avec un projet d’immeuble à l’angle de la rue Louis Barrault et de la place Jean-Claude Abrioux qui fera face à l’immeuble Aubry, le plus vieil immeuble d’Aulnay-sous-Bois. Ce projet est porté par un acteur reconnu pour des réalisations de standing à Rueil-Malmaison (92), Meudon-la-Forêt (92), Rosny-sous-Bois (93), Perreux-sur-Marne (94) ou encore l’Île Adam (95).

Comme ces communes, Aulnay-sous-Bois a aussi le droit à du beau, dans le respect d’une harmonie urbanistique qui puisse s’intégrer au mieux dans le paysage aulnaysien. Ce type de résidence doit permettre d’élargir le parcours résidentiel aulnaysien et s’adresse à une jeune classe moyenne et des seniors qui, pour certains, ne se sentent plus en position d’assumer seul l’entretien d’un pavillon (pour des raisons de santé par exemple).

Cet immeuble offrira une architecture de caractère, avec des prestations haut de gamme, une décoration raffinée, avec balcons, terrasses, jardins privatifs, ascenseur, parking et des commerces au rez-de-chaussée.

Une place aérée, sécurisée et accueillante

L’humain doit revenir au cœur du quartier. La Place Abrioux doit redevenir un lieu de centralité : on imagine pour cela un quartier de vie pour toute la famille, en partant de la crèche Clémence Mentrel rue des écoles, puis du futur groupe scolaire rue Louis Barrault et du collège Le Parc rénové, sans oublier la future crèche à l’angle Paul Langevin/Abrioux.

Une subvention de la Région Île-de-France permettra à la Ville de végétaliser la place dans l’esprit de ce qui a été réalisé dans le passage souterrain de la gare, et de l’aménagement en cours aux abords de la rue Fernand Herbaut. Une fontaine verdoyante et resplendissante fera rayonner la place au cœur de la future végétalisation. Il sera aussi question de trouver de nouvelles essences végétales moins allergènes.

En tant que jeune aulnaysien, je pense ainsi que le Maire d’Aulnay-sous-Bois souhaite revaloriser le caractère d’antan de nos quartiers, pour qu’ils redeviennent attractifs, vivants et végétalisés, tout en y développant des commerces et services de proximité. Il est sensible aux spécifcités du quartier, marqué aujourd’hui par des diffcultés de stationnement et une proximité immédiate avec plusieurs équipements scolaires. Les aulnaysiens de tous les quartiers ont le droit à du bien, du beau et du bon permettant l’attractivité de la Ville et la préservation du caractère résidentiel des zones pavillonnaires. Je pense ainsi à la sauvegarde récente de la bâtisse du rondpoint Henri Dunant, de la Villa Pascarel au Vieux-Pays et de l’ancienne laiterie Garcelon, avenue du Clocher. Le Maire veut redonner une âme à cette place qui doit demain rayonner sur le secteur sud de la gare, et ceci sans aucune augmentation de nos impôts !

Alexandre Conan

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Education Société

Le député Alain Ramadier reçoit des collégiens aulnaysiens et taïwanais à l’Assemblée

Quinze jeunes taïwanais sont actuellement hébergés par des familles du Gros Saule dans le cadre d’un échange culturel. © DR

Ce mercredi, le député Alain Ramadier a reçu des élèves du collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois, et des jeunes venus de l’Île de Kinmen à Taïwan, dans le cadre d’un échange culturel et linguistique.

C’est une première en France ! Dans le cadre d’un échange culturel et linguistique entre le collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois et celui de Jinhu sur l’île de Kinmen à Taïwan, mis en place depuis fin 2012, des jeunes collégiens échangent et se rencontrent à l’autre bout du monde.

Le collège aulnaysien, classé en Réseau d’Education Prioritaire (REP+), accueille un projet porté depuis plusieurs années par Yann Reby, professeur d’anglais au collège Pablo Neruda. Quinze élèves taïwanais sont en ce moment reçus par des familles du Gros Saule, puis les jeunes aulnaysiens feront le voyage en sens inverse.

Les jeunes aulnaysiens à la découverte des limules

Cette année, le projet est axé sur l’éducation au développement durable. Les élèves partiront observer les limules, un crabe fossile en voie d’extinction. Ce projet à visée culturelle et linguistique répond à deux objectifs : d’une part, un objectif pédagogique, d’échange culturel, en accueillant une délégation taïwanaise et en permettant aux collégiens du Gros Saule d’élargir leur ouverture sur le monde ; d’autre part un objectif éducatif, par l’étude des limules en cours de SVT.

Le Député Alain Ramadier (Les Républicains) a pu accueillir pour une visite à l’Assemblée Nationale les élèves aulnaysiens et taïwanais participant à cet échange. « Les élèves ont d’abord visité l’Assemblée Nationale, puis j’ai répondu à leurs questions dans une salle de l’Assemblée où j’ai pu notamment expliquer le rôle et les missions d’un Député » explique l’élu. « Les élèves taïwanais ont chacun pu repartir avec un exemplaire de la Déclaration des droits de l’homme et de la Marseillaise » détaille t-il, se félicitant d’un « moment convivial et chaleureux ».

Un projet soutenu par la Ville d’Aulnay-sous-Bois

« Je regrette cependant que la majorité En Marche ait supprimé la réserve parlementaire qui permettait de soutenir financièrement ce type d’initiatives locales » insiste le Député, précisant toutefois qu’une aide exceptionnelle de 1 300€ a été débloquée par Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, pour compléter le financement de ce beau projet.

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Gouvernement Logement Sécurité Transports

Politique de la Ville : Bruno Beschizza espère que les annonces de Macron « ne sont pas juste un écran de fumée »

A Tourcoing, le Président de la République Emmanuel Macron a tenu à rassurer les acteurs locaux. © Elysée

En déplacement à Tourcoing, le Président de la République a fait ce mardi une série d’annonces à destination des quartiers populaires. Réaction de Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois

Ce mardi, le Président de la République Emmanuel Macron était en déplacement à Tourcoing pour une visite sur le thème de la Politique de la Ville. Le chef de l’Etat s’est ainsi exprimé sur les inquiétudes des Maires et acteurs locaux sur les questions de rénovation urbaine et de développement des territoires populaires. Pas d’énième « plan Marshall » pour les banlieues, le Président s’est surtout contenté de rappeler des réformes déjà lancées, pour améliorer la sécurité au quotidien, lutter contre la radicalisation, l’enfermement des territoires ou encore réduire les discriminations. Il faut dire que depuis 40 ans, la République tente de traiter les problématiques présentes dans les quartiers populaires et de se rapprocher d’une population qui se sent éloignée des pouvoirs publics.

La « séquence banlieue », une opération communication

Comme le rappellent nos confrères du Monde, « au cours de ces derniers mois, Emmanuel Macron et son gouvernement ont pris une série de décisions dont les effets sont très négatifs pour les quartiers populaires : réduction des APL compensée par les HLM, diminution du nombre de contrats aidés, restrictions budgétaires pour les collectivités et les services publics… Face aux réactions que cela a suscitées, la « séquence banlieue » – comme l’appellent les communicants – est d’abord une opération de communication destinée à montrer à l’opinion publique la sollicitude du gouvernement envers ces quartiers. »

Un bon diagnostic sur la « faillite de la République », un silence sur le financement

Pour Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois et Président de Paris Terres d’Envol, « le Président de la République a réalisé un bon diagnostic sur la faillite de la République dans les quartiers populaires. Son discours contient de nombreuses annonces intéressantes : procédures d’éloignements des dealers, subventionnement du permis de conduire pour les jeunes, expérimentation des emplois francs, majoration de 30% du complément de mode de garde pour les parents isolés, doublement des maisons de santé, obligation d’insertion d’un volet petite enfance dans les programmes ANRU… Sécurité, emploi, insertion, éducation, lien social, santé : le Président a passé en revue les ingrédients indispensables pour reconstruire des quartiers oubliés depuis trop longtemps. »

L’édile s’inquiète toutefois sur le financement de ces futures mesures dont le plan n’a pas été abordé par le chef de l’Etat. Bruno Beschizza « s’interroge également sur l’annonce de ne limiter certaines aides qu’aux seuls quartiers prioritaires Politique de la Ville et craint que cette mesure ne fasse qu’accroître les inégalités au sein d’un même territoire, d’une même ville ou d’un même quartier ».

Le calendrier de réalisation de la ligne 16 du Grand Paris Express confirmé

Si le Maire d’Aulnay-sous-Bois « tient tout particulièrement à saluer l’annonce présidentielle confirmant le calendrier de réalisation de la ligne 16, une attente forte des élus locaux du territoire mais aussi des habitants pour réussir leur désenclavement et leur ouvrir de nouveaux horizons », il espère cependant « que ce grand discours fondateur n’est pas juste un écran de fumée ». « Que de temps perdu pour un Président de la République qui veut nous faire oublier qu’il était Secrétaire Général-Adjoint à l’Elysée puis Ministre de l’Economie à l’époque où les crédits de l’ANRU 2 n’ont jamais été débloqués » conclut le premier magistrat de la Ville.

 

 

La Politique de la Ville, késako ?

Selon le site internet du Ministère de la Cohésion des Territoires, la « Politique de la Ville vise à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants. (…) Elle requiert l’appui de tous les acteurs concernés pour agir sur tous les leviers : éducation, développement social et culturel, revitalisation économique, emploi, renouvellement urbain et amélioration du cadre de vie, sécurité, citoyenneté et prévention de la délinquance, santé. (…) Elle repose aussi plus largement sur la mobilisation des organismes publics, bailleurs sociaux, caisses d’allocations familiales, associations. »

De manière plus concrète, à Aulnay-sous-Bois, la Politique de la Ville se traduit par des actions dans les quartiers dits « prioritaires » (Rose des Vents, Gros Saule, Mitry/Ambourget) en matière de rénovation urbaine (ANRU 1 à la Rose des Vents, ANRU 2 dans les quartiers Mitry/Ambourget – Gros Saule), d’accès à l’éducation et la culture (dispositif « Le Louvre Chez Vous »), d’accès à la citoyenneté (Contrat de Ville et Conseil Citoyen).

 

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A la Une Environnement Parcs et jardins Société Transports

La Ville aménage une nouvelle place près de la gare SNCF

Une nouvelle place est en en train d’être réalisée près de la gare routière nord. AU programme : végétalisation, nouveau mobilier urbain et fresque géante.

Longtemps abandonné, l’aménagement des abords de la gare SNCF nord fait partie de l’une des priorités de l’équipe municipale en place. L’an dernier, le passage souterrain a été rénové, embelli, sécurisé et rendu accessible par la Ville d’Aulnay-sous-Bois et la Région Île de France.

Depuis le début de l’été, la Ville s’est attaqué à la gare routière nord avec la démolition d’une verrue urbaine en entrée de Ville. Un vieux fast-food désaffecté a été retiré et a permis à la Ville d’aménager un espace public ouvert sur le quartier.

Ce chantier de réaménagement a un coût de 500 000€ pour la Ville, dont près de la moitié sont pris en charge par la Région Île de France et Île de France Mobilités. Au programme de ce réaménagement, une voie publique élargie et une traversée des piétons sécurisée. Un parvis est en cours de réalisation et sera agrémenté d’une végétalisation. Pour prolonger cet espace de verdure qui permettra aux habitants des rues alentours de respirer, une fresque est en cours de réalisation sur le mur d’une habitation voisine. Deux street-artistes travaillent sur ce mur sur lequel est en train d’apparaître une serre végétalisée rappelant sensiblement l’architecture des anciennes halles alimentaires du centre-ville. Cette œuvre a également des allures proches de la serre du « jardin des plantes » installé à Paris. Un nouveau mobilier urbain est prévu (lampadaires, bancs, potelets…).

L’espace avant le réaménagement. © Google Maps

Depuis quelques jours, pouvons constater les yeux médusés des passants qui admirent la réalisation de cette fresque. « Ah c’est beau, j’espère que les gens respecteront ce que la Ville fait pour eux » nous confie Michèle, jeune retraitée qui fréquente régulièrement la gare routière nord pour ses retrouver ses petits enfants. « On ne peut que saluer cette initiative du Maire et des services municipaux qui met en avant les espaces verts et la culture » poursuit-elle.

Pour Simon, jeune étudiant en droit, cette nouveauté « marque un peu plus l’embellissement de la Ville depuis quelques années. Cette réalisation montre bien qu’Aulnay n’est pas qu’une Ville où les voitures brûlent et où les jeunes s’affrontent avec la police. J’ai récemment accueilli quelques amis parisiens dans un restaurant japonais du boulevard de Strasbourg. Ils ont été très surpris de voir une Ville aussi entretenue, pavillonnaire et accueillante. Pour les gens qui connaissent pas Aulnay, notre Ville est trop souvent réduite à des rues et immeubles sans vie, théâtre d’affrontements, visible dans les médias » regrette t-il.

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Economie Emploi Société Transports

Quel avenir pour la ligne 16 du Grand Paris Express ?

A Aulnay-sous-Bois, le Grand Paris Express représente une gare de la ligne 16 sur l’ex-RN2 et le centre d’exploitation des lignes 16 et 17 sur le site PSA. © Groupe 6 / Kersale

Le Gouvernement s’apprêterait à réduire les fonds affectés à la réalisation des lignes du Grand Paris Express. En cause, une augmentation du coût des chantiers que l’Etat ne souhaiterait pas assumer. La réalisation des lignes 16 et 17 pourrait être repoussée, voire abandonnée.

Et si le Grand Paris Express devenait le Petit Paris au Rabais ? C’est ce que craignent de nombreux élus locaux face à la persistance des rumeurs concernant des reports de calendrier dans la réalisation des lignes du futur métro automatique. En cause, la réalisation de plusieurs lignes de l’Est parisien et des Yvelines serait reportée, voire abandonnée.

Selon des rumeur insistantes, la ligne 17, controversée pour son tracé passant notamment sur le Triangle de Gonesse et le site du projet Europacity, serait notamment au rang des lignes. A Aulnay-sous-Bois, c’est la réalisation de la ligne 16 qui pourrait être reportée de plusieurs années alors même que des travaux et études sont déjà lancés.

Des projets seront « mis en péril » selon Alain Ramadier

Le député Alain Ramadier (LR) a posé cette semaine une question écrite au Gouvernement pour défendre les intérêts de l’Est de la Seine-Saint-Denis et faire part de « l’inquiétude exprimée par de nombreux habitants, acteurs économiques et élus locaux » sur ce sujet. « Les coûts de construction étant susceptible d’augmenter de 8 milliards d’euros, soit plus de 25 % du montant initial estimé en 2010, le Gouvernement envisagerait de reconsidérer ces lignes. De nombreuses dépenses ont pourtant déjà été engagées, notamment pour la ligne 16 du métro » détaille le député élu en juin dernier.

« De grands projets se sont greffés, (…) comme l’opération de reconquête de la friche industrielle PSA à Aulnay-sous-Bois, qui accueillera dans une région en difficultés sur le plan économique le centre d’exploitation le plus vaste du réseau du Grand Paris Express. Si le Gouvernement revient sur ses investissements, tous ces projets seront directement mis en péril » assure t-il.

Le Gouvernement s’expliquera « prochainement »

Devant les sénateurs, la secrétaire d’Etat Brune Poirson a confirmé ce jeudi 26 octobre que les conclusions du rapport du préfet de Région sur le programme de réalisation du futur métro, remis au Premier Ministre fin septembre, étaient en cours d’analyse et que les choix retenus seraient annoncés « très prochainement ».

« Le gouvernement annoncera ses choix avec la volonté réaffirmée de préserver au mieux les objectifs de ce projet, qui, je le répète, est absolument essentiel pour l’Ile-de-France » a t-elle ajouté, précisant « qu’il faut que nous tenions compte de deux éléments nouveaux, d’abord la perspective des jeux olympiques en 2024, et puis aussi les surcoûts très importants qui sont apparus au cours des trois dernières années ».